Sciences de la nature au collégial : Une révision de programme attendue et nécessaire, mais qui ne se fera pas sans embuches


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État de publication: Publiée (2018 )

Nom de la revue: Pédagogie collégiale

Volume: 31

Numéro: 4

Intervalle de pages: 34-36

URL: https://aqpc.qc.ca/sites/default/files/revue/cormier-vol.31-4.pdf

Résumé: Le programme de Sciences de la nature a été révisé pour la dernière fois en 1998. À cette époque, les enjeux scientifiques au premier plan étaient, notamment, le clonage, le nucléaire et la crise de la vache folle. Aujourd’hui, les questions scientifiques qui préoccupent la population et la classe politique sont différentes. Parmi celles-ci, on peut citer l’impact de l’activité humaine sur le réchauffement climatique, la perte de biodiversité et l’apparition de mythes et de fausses croyances souvent propagés par les réseaux sociaux (par exemple, que les vaccins provoquent l’autisme ou que l’homéopathie est efficace). Ces enjeux scientifiques actuels appellent à une connaissance scientifique plus démocratiquement répartie à travers la population. Il apparait donc pertinent de revoir les fondements de la formation scientifique du 21e siècle. C’est ce sur quoi travaille le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) depuis quelque temps dans le cadre de la révision du programme de Sciences de la nature, pour en mettre à jour les visées générales, pour en dépoussiérer les contenus et pour en réajuster la répartition des heures. Le comité d’écriture du nouveau programme, formé notamment de professeurs du collégial, a terminé la rédaction d’une première version qui circule présentement dans le réseau. Ce processus de consultation fait beaucoup réagir, les équipes disciplinaires prenant connaissance des changements proposés. L’auteure, qui est professeure de chimie, ayant lu récemment plusieurs commentaires à ce sujet dans les médias et constatant certaines dérives, a eu envie d’y répondre dans ce court texte d’opinion.