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État de publication: Publiée (2024 )
Éditeur: Réserves et propositions d’universitaires
ISBN: 978-2-9822720-0-2
URL: https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4855983
Résumé: Le 4 mai 2023, le gouvernement présentait le projet de loi n° 23 modifiant principalement la Loi sur l’instruction publique et édictant la Loi sur l’Institut national d’excellence en éducation. Le caractère impromptu de la présentation de cette loi s’est révélé d’autant plus saisissant qu’elle n’était même pas prévue dans l’énonciation des priorités du ministre de l’Éducation divulguées quelques mois auparavant, soit le 26 janvier. Cette présentation a suscité une vague d’étonnement et de perplexité chez la majorité des acteur·trices en éducation. Si cette loi qui apporte des changements majeurs au système d’éducation semble sortie de nulle part, c’est qu’elle n’a pas fait l’objet d’une consultation publique large auprès des acteurs·trices de l’éducation préalablement à sa présentation. Pourtant, depuis la Commission Parent, les réformes ont toujours fait l'objet de grands débats démocratiques de manière à forger de larges consensus sur des enjeux de société cruciaux et sur des visées ambitieuses quant à la nature et à la qualité de la formation souhaitée; des opérations qui se veulent rassembleuses, dynamisantes et stimulantes. Il faut chercher ailleurs les consultations. Elles se sont notamment produites dans le domaine économique, plus précisément celui de l’innovation. Ces consultations ont donné lieu à la Stratégie québécoise de recherche et d’investissement en innovation 2022-20271, parue en mai 2022 qui indique que : « Le gouvernement a l’ambition d’augmenter la prospérité de tous les Québécois. Ses actions visent à atteindre un niveau de richesse collective comparable à celui de leurs voisins, et ce, tout en rendant l’économie plus verte. L’innovation et la productivité sont au cœur de cette vision d’avenir » (SQRI2, Introduction, p. 11); le tout sous la maîtrise d’œuvre du ministère de l’Économie, de l’Innovation et de l’Énergie. La politique vise une amélioration de la performance et de l’agilité des ministères et des institutions publiques ainsi qu’un renforcement de la cohérence gouvernementale. La réforme apportée par la Loi 23 n’est en fin de compte qu’une composante parmi d’autres d’un plan plus large aux finalités économiques pour l’essentiel. Dès 2022, des orientations précises sont énoncées pour les différents ministères concernés. Par exemple, au MEQ, « une révision des encadrements et des programmes s’effectuera, afin qu’ils demeurent adaptés aux nouvelles réalités et soient basés sur des données probantes ».
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