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État de publication: publié
Titre des actes: Actes du colloque ROC 2021 - Solidarités numériques en éducation: une culture en émergence
Éditeur: Téluq
Intervalle de pages: 67-70
URL: https://r-libre.teluq.ca/2590/1/Actes%20du%20Colloque%20ROC2021.pdf
Résumé: Sur le plan des enjeux liés à la transition de la formation en présence vers la formation à distance (FAD) en enseignement supérieur, le concept de gouvernance est ici mobilisé. Il s’agit d’une forme souple de pouvoir politique qui consiste dans l’interaction d’une pluralité d’acteurs dans la perspective de la prise de décision (Demers, Bernatchez et Umbriaco, 2019). De nombreux professeurs s’investissent dans des activités de FAD. Pour les soutenir, les administrations leur fournissent des ressources matérielles, de la formation et du soutien, mais ces ressources sont souvent limitées et insuffisantes. Des raisons financières plutôt que pédagogiques incitent souvent les administrations à privilégier la FAD. Les modalités de reconnaissance de la FAD dans les conventions collectives ne rendent pas toujours justice à l’investissement que commandent ces activités. Des clivages entre les professeurs sont observés, selon qu’ils soient partisans ou non de la FAD. Des activités trop formatées portent préjudice au principe d’autonomie professionnelle. La FAD a aussi un impact sur la gestion du temps des professeurs, puisque les activités sont réalisées en continu. L’influence des GAFAM (Google, Amazon, Facebook, Apple et Microsoft) est préoccupante (Galloway, 2018), puisqu’ils visent le profit financier et exercent un pouvoir de contrôle démesuré. Des professeurs se font les ambassadeurs de ces marques, ce qui peut altérer leur jugement critique par rapport à leurs produits. Le libre accès aux logiciels et aux connaissances n’est pas non plus la norme. Sur un plan technique, la gestion de la FAD est complexe, c’est-à-dire caractérisée par le multiple et l’incertain (Morin, 1977). Nos travaux sur la gouvernance comme enjeu politique de la FAD témoignent d’une transformation des rapports de pouvoir dans les établissements d’enseignement supérieur au Québec.
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