Diagnostics de troubles d’apprentissage : la pointe de l’iceberg. L’enseignement traditionnel du cours de Renforcement en français est-il équitable ?


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État de publication: publié

Nom de la revue: Correspondance

Volume: 20

Numéro: 2

URL: https://correspo.ccdmd.qc.ca/index.php/document/la-nouvelle-annee-sous-le-signe-de-linnovation/diagnostics-de-troubles/

Résumé: Le cours de renforcement en français apporte son lot de frustrations, tant à l’enseignante ou à l’enseignant qu’à leurs élèves. La quête d’une approche pédagogique qui fonctionne pour l’ensemble de la classe (ô combien hétérogène) semble tenir de l’impossible. Bon an mal an, le taux de réussite à ce cours n’est guère reluisant, et ce, dans l’ensemble du réseau collégial. On cherche des causes : formation lacunaire au secondaire, influence de la langue relâchée des textos et des réseaux sociaux, manque de motivation, voire d’aptitudes pures et simples pour les études supérieures… Certains baissent même les bras et se persuadent qu’il n’y a « pas grand-chose à faire avec ces étudiants-là ». On n’est jamais bien loin non plus de la croyance en une supposée « paresse », ou à un certain je-m’en-foutisme propre à l’élève « faiseur de fautes ». Ainsi, la réflexion sur les lacunes en français des cégépiens repose encore, très largement, sur des considérations d’ordre social ou moral. Mais qu’arrive-t-il si l’on aborde le problème plutôt sous l’angle de la science? Se pourrait-il qu’en matière de maitrise de la langue écrite, la loterie de la génétique joue un rôle important – voire beaucoup plus important que nous ne l’aurions cru? Que bien plus qu’une question de vertu ou d’efforts, il s’agisse davantage de dispositions d’ordre… neurologique? C’est du moins ce que semble indiquer la recherche décrite dans les prochaines lignes.