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État de publication: Publiée (2023 )
Nom de la revue: Les Carnets de la Chaire
Volume: 8
Numéro: 3
Résumé: Cette étude visait à explorer si le fait d’avoir subi de la violence à l’école était lié au fait de défendre ou non ses pairs victimisés au secondaire. Pour ce faire, deux objectifs étaient poursuivis : 1) déterminer dans quelles mesures les élèves du secondaire déclarent venir en aide à leurs pairs victimisés et 2) vérifier les liens existants entre le fait d’avoir subi différentes formes de violence et celui d’adopter des comportements de témoins défenseurs. Cette étude à devis quantitatif utilise les données de l’étude longitudinale de Beaumont et al. (2020) pour laquelle 37 772 élèves du secondaire du Québec ont complété un questionnaire électronique sur la sécurité et la violence à l’école. Parmi les approches reconnues efficaces pour faire cesser la violence à l’école, la mobilisation des témoins a été souvent citée (Salmivalli, 2014). Toutefois, au Québec, l’étude de Levasseur et al. (2017) rapporte que seulement 7 % des témoins de violence agiraient pour défendre un élève dans cette situation. Des chercheurs (Batanova et al. 2014; Waasdorp et Bradshaw 2018) ont tenté de comprendre ce qui incitait des témoins à agir en défenseurs. Ils se sont intéressés à savoir si les élèves ayant été victimisés ne seraient pas justement plus portés à défendre leurs pairs dans des situations semblables étant plus aptes à comprendre la souffrance associée à la victimisation. Ces études ont rapporté des liens positifs, mais très faibles, entre le fait d’avoir été victimisé et l’action de défendre un pair qui subit de la violence. Ces chercheurs concluaient toutefois que les élèves victimisés seraient des acteurs intéressants à recruter pour devenir des témoins défenseurs. Ces conclusions paraissent plutôt surprenantes considérant que les élèves victimisés ont souvent de la difficulté à se défendre eux-mêmes (Jenkins et al., 2016).
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