Pratiques d’accompagnement des étudiants autochtones : comment les actions des intervenants scolaires du Québec contribuent-elles à la réconciliation des Autochtones avec le système éducatif postsecondaire


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État de publication: Publiée (2023 )

Nom de la revue: AIFRIS

URL: https://aifris.eu/09ressources/clt_fiche.php?id_article=5965

Résumé: Bien avant la colonisation, les communautés autochtones ont évolué de façon autonome et indépendante des sociétés eurocanadiennes (CRPA, 1996). L’adoption de la Loi sur les Indiens de 1876 (Acte des sauvages) fut le point de départ d’une prise en charge étatique des Autochtones (Sinclair, 2004) créant ainsi une crise sociale sans précédent ayant encore des répercussions aujourd’hui. Cette prise en charge s’incarnant, entre-autres, par les pensionnats a contribué à déstructurer les communautés en privant leurs membres de leur culture, ainsi qu’en invalidant leurs savoirs et leurs modes de transmission créant ainsi une expérience traumatique intergénérationnelle (CAPRES, 2018; CCNSA, 2017). En effet, cette crise a toujours des effets tangibles sur l’accessibilité aux études des étudiants autochtones aux études supérieures. En effet, les études portant sur la réussite éducative montrent qu’il existe des retards significatifs entre les étudiants autochtones et allochtones, car ils sont moins susceptibles d’obtenir un diplôme collégial ou un grade universitaire (Gouvernement du Québec, 2021; Ratel et Pilote, 2021). Devant cette crise structurelle et identitaire vécue à l’échelle nationale, le gouvernement Canadien a amorcé un mouvement de reconnaissance de la culture et des droits ancestraux, ainsi qu’un désir de reconnaissance de la vérité, puis de réconciliation avec les Autochtones. Depuis, plusieurs actions ont été enclenchées afin d’assurer un accès équitable aux services d’enseignement supérieur public, mais plusieurs défis demeurent afin de soutenir la réussite éducative des étudiants autochtones et répondre adéquatement à leurs besoins distincts (RCAAQ, 2020), notamment lorsqu’il s’agit de transition. En effet, peu d’études documentent cette réalité et celles qui le font témoignent de parcours scolaires plus complexes et moins linéaires chez les autochtones que chez les allochtones (CAPRES, 2018; Dufour, 2017, 2019; RCAAQ, 2020).

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