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État de publication: publié
Nom du magazine: Les Carnets de la Chaire
Résumé: La présente recherche s’est intéressée à un type bien particulier de violence à l’école, très peu documenté dans la littérature scientifique : l’agression sorcellaire entre élèves. Rapportée par des recherches africaines, celle-ci se caractérise par le fait, pour un apprenant, de recourir à des pratiques mystiques liées à la sorcellerie pour menacer ou apeurer des pairs (Enguengh Mintsa et Beaumont, 2022; Gibbal, 1974; Lompo, 2011). Au même titre que les autres formes de violence à l’école mieux connues, et bien qu’il soit difficile de la concevoir dans la culture nord-américaine, l’agression sorcellaire à l’école mérite qu’on s’y intéresse puisqu’elle est susceptible de nuire à la réussite scolaire et au développement personnel des élèves qui y recourent, la subissent ou l’observent (Mbogo, 2017; Mhaka et Chiome, 2017). Au Gabon, Matari et Bekale (2020) ont allégué de façon non exhaustive que des élèves des écoles secondaires en sont victimes. Aussi, dans une perspective de prévention, en tenant notamment compte du peu d’information disponible sur la question dans ce pays, il a semblé important de s’attarder à mesurer l’ampleur de l’agression sorcellaire entre élèves. Tirés d’une étude plus vaste visant à faire le portrait de la violence dans les écoles secondaires gabonaises, les résultats présentés dans cet article visent à décrire la nature, la prévalence et la fréquence de certains comportements d’agressions sorcellaires vécus entre élèves à l’école secondaire au Gabon.
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