Repères pour une ingénierie interactionniste situationnelle


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État de publication: publié

Nom de la revue: Distances et médiations des savoirs

Volume: 32

URL: https://journals.openedition.org/dms/5916

Résumé: Nous proposons dans cette contribution de revenir sur l’importance de considérer très en amont dans les pratiques d’ingénierie pédagogique, cette dynamique d’appropriation qui relève d’un processus d’écologisation situationnelle, de prise en compte de composantes de l’environnement du sujet dans l’actualisation de situations d’apprentissage. Nous discuterons de la pertinente et des possibilités d’intégrer dans ces pratiques celle du méta-design et du co-design dans le cours de l’action. Deux pratiques qui supposent de penser l’ingénierie dans une perspective interactionniste qui reconnait à l’autre un véritable pouvoir d’agir. Cette reconnaissance permet l’ajustement et l’enrichissement contextualisé du prescrit, faisant du produit, de l’artéfact un objet inachevé qui prendra sens via l’actualisation par le sujet de certaines des composantes du dispositif conduisant à la « stabilisation d’une « niche d’usage », sorte d’écosystème sociotechnique à l’intérieur duquel des arrangements sont négociés. » (Merzeau, 2010, p. 23). Cela suppose de donner la possibilité à l’apprenant d’opérer des actions de traduction des possibilités offertes et permises dans un ensemble de possibles réalistes afin d’ancrer ses pratiques dans un environnement personnalisé d’apprentissage. Après un retour sur la dynamique d’appropriation, nous présenterons une esquisse de ce qui est appelé transitoirement ingénierie interactionniste situationnelle comme voie de renouvellement des pratiques ingénieriales qui convoquent les apprenants en qualité de co-auteurs de cette ingénierie.

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