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État de publication: Publiée (2008 )
Nom de la revue: Enjeux pédagogiques
Intervalle de pages: 17-18
Résumé: Dans le cadre des réformes éducatives, tant au Québec qu’en France, en Suisse ou en Belgique, on s’est largement référé aux perspectives constructiviste et socioconstructiviste pour appuyer la conception de l’apprentissage privilégiée. Celle-ci insiste notamment sur l’importance de l’activité intellectuelle de l’élève et sur le rôle déterminant de l’environnement socioculturel. Pour des raisons idéologiques, ces perspectives sont devenues le bouc émissaire des détracteurs des réformes qui ont contribué à en donner une vision erronée. Les « pédagogies socioconstructivistes » ont ainsi été associées à un ensemble d’idées dont aucun pédagogue sérieux ne saurait se réclamer : la dévalorisation des savoirs homologués, au profit des connaissances personnelles de l’élève ; le rejet de tout enseignement direct ou explicite, en raison de l’impossibilité de transmettre des savoirs ; le rôle prépondérant accordé à l’élève, censé découvrir les savoirs par lui-même ; la dévalorisation du rôle de l’enseignant, assujetti aux seuls besoins et intérêts des élèves ; le recours exclusif à la pédagogie de projets, laissant aux élèves l’initiative de ce qu’ils veulent bien apprendre. On pourrait multiplier l’inventaire des inepties qui ont été véhiculées à propos du socioconstructivisme. Mais n’est pas le but de notre propos. Nous voulons plutôt faire le point sur ce que recouvre l’idée de socioconstructivisme et de ce que l’on appelle, à défaut de mieux, les « pédagogies socioconstructivistes ». Il sera alors plus facile d’évaluer où nous en sommes aujourd’hui par rapport à celles-ci.
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