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État de publication: Publiée (2011 )
Nom de la revue: Mesure et évaluation en éducation
Volume: 34
Intervalle de pages: 161-164
ISBN: 0823-3993, 2368-2000
URL: https://id.erudit.org/iderudit/1024799ar
Résumé: Il nous apparaît difficile de comprendre les pratiques d’évaluation des enseignantes et des enseignants sans tenir compte des raisons qui les sous-tendent et des contextes dans lesquels elles s’inscrivent. De fait, dans quelle mesure est-il possible d’accéder à une véritable compréhension du savoir-faire en matière d’évaluation sans une négociation par les enseignantes et les enseignants des significations et normativités reliées aux contextes et enjeux propres à leurs activités évaluatives (Morrissette, Mottier Lopez, & Tessaro, à paraître) ? En outre, comme l’ont mis en relief plus ou moins directement certaines contributions de ce numéro, les pratiques évaluatives sont tributaires de conventions socioprofessionnelles plus largement attachées à différentes demandes sociales (Morrissette & Legendre, 2011). Dans cette optique, elles semblent devoir être examinées en intégrant les points de vue négociés des divers acteurs concernés, enseignants, élèves, parents d’élèves, directions d’établissement, etc., pour qui l’évaluation peut non seulement revêtir de multiples sens, mais également se rattacher à des visées très différentes, elles-mêmes porteuses d’enjeux variés. En somme, la complexité de l’étude des pratiques évaluatives exige une conception décloisonnée de l’objet, de même que les éclairages multiples des différents acteurs impliqués. Dans cette perspective, et à titre de prospectives en recherche, mentionnons l’analyse en groupe de Campenhoudt, Chaumont et Franssen (2005) ou encore les forums hybrides de Callon, Lascoumes et Barthe (2001), des modèles d’investigation éloquents qui s’appuient sur la réflexivité des acteurs et sur leur capacité à se situer par rapport aux problématiques qui les concernent.
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