1 - Meijie Plante
Étudiante à la maîtrise en éducation et formation spécialisées (Université du Québec à Montréal)
Directrice de recherche : Marie-Pierre Fortier
Titre du projet : Collaboration perçue et vécue entre techniciens en éducation spécialisée et enseignants dans l’intégration d’élèves identifiés comme ayant une difficulté d’adaptation en classe ordinaire au primaire
Résumé : Depuis les années 1990, on assiste à un essor de l’intégration d’élèves ayant des besoins particuliers en classe ordinaire au primaire (MELS, 2009). En réponse au défi que pose l’intégration des élèves présentant une difficulté d’adaptation (EDA) (Gaudreau, 2011), le nombre de techniciens en éducation spécialisée (TES) croît rapidement (Levasseur et Tardif, 2005a). La collaboration TES-enseignants devient prescrite (MEQ, 1999, 2002 ; MELS 2004, 2007, 2008) et nécessaire (Delisle, 2009) en ce qu’elle représente un critère essentiel au succès de l’intégration scolaire des EDA (Gaudreau, 2011). Toutefois, des tensions telles la défense des périmètres de travail et des rôles (Tardif et Borgès, 2009) et l’asymétrie des statuts professionnels (Levasseur et Tardif, 2005b) semblent freiner la collaboration TES-enseignants. De plus, les conditions de collaboration varient selon les commissions scolaires et les écoles alors que les TES peuvent travailler en dyade avec un ou plusieurs enseignants par exemple. Ce projet propose de conduire deux études de cas auprès de dyades pour étudier les relations collaboratives TES-enseignants dans un contexte d’intégration scolaire d'un EDA, phénomène encore peu documenté en contexte québécois. Les conditions de collaboration et les perceptions qu’ont les membres des dyades de cette collaboration sont les objets principaux de cette recherche.
2 - Suzie Tardif
Étudiante au doctorat réseau en éducation (Université du Québec à Chicoutimi)
Directrice de recherche : Catherine Dumoulin
Co-directrice de recherche : Geneviève Bergeron
Titre du projet : Étude sur les facteurs de persévérance scolaire de jeunes adultes québécois vivant avec une dysphasie qui ont obtenu un diplôme universitaire
Résumé : Les adolescents vivant avec une dysphasie éprouvent d’importantes difficultés scolaires (Michallet et Boudreault, 2014) et sociales (Mok et al., 2014) qui nuisent à l’obtention d’un diplôme secondaire (Franc et Gérard, 2003). Une minorité d’entre eux parvient toutefois à obtenir un diplôme universitaire. Johnson, Beitchman et Brownlie (2010) démontrent, par exemple, que seulement 3 % des jeunes adultes dysphasique ayant participé à leur étude (n=132) ont obtenu un diplôme universitaire. Dès lors, comment expliquer que certains jeunes adultes québécois ayant une dysphasie parviennent, malgré toutes les difficultés qu’ils sont susceptibles de rencontrer, à persévérer et à obtenir un diplôme universitaire? S’inscrivant dans un cadre épistémologique interprétatif, les objectifs de cette recherche sont inspirés de Villemagne et al. (2016) et découlent de la typologie de Hutchison et al. (2004): 1) Décrire l’expérience scolaire des jeunes ayant une dysphasie qui ont obtenu un diplôme universitaire; 2) Mieux comprendre les dimensions intrapersonnelles, interpersonnelles et institutionnelles qu’ils décrivent comme étant liées à leur persévérance scolaire. La pertinence de cette démarche découle du fait qu’elle s’intéressera aux persévérants et non aux décrocheurs. Les résultats pourront outiller les parents et les enseignants qui gravitent autour de ces jeunes, en plus d’inspirer ceux qui vivent avec une dysphasie.
3 - Élody Ross-Lévesque
Étudiante au doctorat en sciences cliniques et biomédicales (Université Laval)
Directrice de recherche : Chantal Desmarais
Titre du projet : Promouvoir la réussite éducative dès la maternelle : quelle est l’influence de l’accès à des services d’orthophonie avant l’âge de 5 ans ?
Résumé : Réussite éducative et solides habiletés langagières vont de pair. Ainsi, les enfants ayant des difficultés langagières pendant la période de 0 à 5 ans sont à risque de difficultés importantes lors de l’entrée à l’école, ce qui peut entraîner des conséquences négatives sur leur réussite éducative à long terme. Conséquemment, le rôle crucial de l’intervention précoce auprès des enfants qui présentent des difficultés langagières en bas âge est largement reconnu. Or, le problème d’accès à des services d’orthophonie avant l’entrée à l’école est marqué dans plusieurs régions du Québec. La présente étude vise à optimiser les services d’orthophonie afin de mieux soutenir la préparation à l’école des enfants de maternelle ayant vécu des difficultés de langage et ainsi promouvoir la réussite éducative. Au plan scientifique, cette étude permettra d’expliciter les liens entre la préparation à l’école des enfants québécois et les habiletés de langage. De plus, l’analyse de la contribution des services de soutien au développement langagier, à la préparation scolaire et à la réussite éducative permettra une amélioration continue des services à offrir dans le but de prévenir les difficultés scolaires chez les enfants ayant des problèmes langagiers.