Il nous fait plaisir d'annoncer le nom des trois récipiendaires d'une bourse de 2 500 $ chacune. Merci à nos partenaires CSQ/FSE pour leur contribution à l'analyse des candidatures. Merci également aux chercheur-e-s du CRIRES qui ont participé à l'évaluation des dossiers.
Geneviève Beaulieu (candidate à la maîtrise, USherbrooke)
Titre : Les effets psychosociaux du sport selon les traits de personnalité des adolescents
Les problèmes de comportement sont un facteur de risque du décrochage scolaire. Or, l’intervention par le sport permet de réduire ces problèmes de comportement. Cependant, on ignore auprès de quels jeunes ces interventions sont les plus efficaces. Mon projet de maîtrise vise donc à explorer si les adolescents bénéficient également des interventions par le sport et d’établir des profils de participants selon les effets psychosociaux qu’ils en tirent, en fonction de leurs traits de personnalité. Pour ce faire, 211 jeunes ont répondu à des questionnaires avant et après leur participation à un programme d’entrainement de 4 mois. Les résultats au niveau des problèmes de comportement seront comparés entre les deux temps de mesure, puis des analyses de classe latentes permettront d’établir auprès de quels profils de jeunes des changements psychosociaux semblables ont eu lieu. Connaître les traits de personnalité des jeunes bénéficiant davantage du sport sur le plan psychosocial permettra d’établir lesquels gagneraient le plus à être dirigés vers ces interventions. Il sera alors possible de comprendre auprès de quels jeunes le sport diminue efficacement les problèmes de comportement, ce facteur de risque du décrochage scolaire.
Karine Bilodeau (candidate au doctorat, UL)
Titre : Analyse des expériences d'insertion, d’intégration et de maintien au travail des enseignantes de niveau préscolaire et primaire: la face cachée du travail des femmes
L’insertion et le maintien au travail des jeunes enseignant·es du primaire représentent des problématiques majeures pour la population et les institutions. Plusieurs notent des taux de décrochage professionnel alarmants (Mukamurera et al., 2019) pouvant varier entre 40-50% après cinq ans (Létourneau, 2014). Alors que les femmes occupent 87% des postes au préscolaire/primaire (MEESQ, 2015), peu d’études prennent en compte les spécificités du travail de ces dernières en considérant une définition élargie du travail incluant le travail salarié et domestique (Kergoat, 2012; Messing, 2016; Molinier, 2006). Ainsi, les enjeux dits « personnels » demeurent invisibles étant associés à des causes externes à la profession (Karsenti et al.,2013). Par ailleurs, peu d’études explorent l’évolution des espaces d’échange entre collègues concernant les difficultés du travail en tenant compte des nouvelles formes d’organisation du travail et des TIC. À partir d’un devis qualitatif basé sur 4 stratégies de collecte de donnée (30 entretiens, une méthode inspirée « photovoix » (Wang et al., 1997), des données provenant de l’environnement digital des participantes et des entretiens de groupe), cette étude vise à mieux comprendre les expériences de travail et les dynamiques relationnelles composant les processus d'insertion, d’intégration et de maintien au travail des enseignantes du préscolaire/primaire.
Julie Raymond (candidate au doctorat, UL)
Titre : La musique pour développer la conscience phonologique des enfants présentant une déficience intellectuelle
La déficience intellectuelle (DI) a un impact sur les processus cognitifs complexes engagés dans l’apprentissage de la lecture, le rendant très difficile. Une littérature de plus en plus abondante fait état des bienfaits de programmes musicaux sur le développement langagier d’enfants neurotypiques ou dyslexiques, mais peu d’études ont été menées auprès d’enfants présentant une DI. L’objectif du projet sera d’examiner l’impact d’un programme combinant des aspects musicaux et langagiers sur le développement d’habiletés nécessaire à la lecture des enfants du primaire présentant une DI. Une étude quasi expérimentale sera effectuée auprès de six groupes-classes divisés en trois conditions : expérimentale musique/langage, de comparaison langage seulement, et un groupe contrôle sans intervention. Les participants suivront les programmes durant 20 minutes par jour scolaire, pendant 10 semaines. Des mesures d’évaluations quantitatives seront effectuées avant et après la période d’intervention. L’analyse statistique des données permettra de jeter un regard sur les mécanismes d’apprentissage langagier ainsi que d’examiner l’apport d’une composante musicale. La présente étude vise la réussite scolaire des enfants présentant une DI en leur rendant la lecture plus accessible. En ce sens, la musique permettra d’apprendre autrement, d’exercer les bases menant à l’acquisition de la lecture et renforcer leur automaticité dans un contexte ludique et motivant.