Bourses Laure Gaudreault : dévoilement des lauréat-e-s 2021-2022


Il nous fait plaisir d'annoncer le nom des trois récipiendaires d'une bourse de 3 000 $ chacune.
Merci à nos partenaires CSQ/FSE pour leur contribution à l'analyse des candidatures.
Merci également aux chercheur-e-s du CRIRES qui ont participé à l'évaluation des dossiers.

Les récipiendaires sont :

Rémi Paré Beauchemin
Candidat à la maîtrise en Psychoéducation, Université de Sherbrooke

« Entendez-nous! » : La méthode Photovoix pour mieux comprendre les stresseurs vécus par les adolescents dans leur milieu scolaire, supervisé par Anne-Marie Tougas

À l’adolescence, plusieurs changements se produisent, lesquels entraînent une plus haute vulnérabilité au stress chez les adolescents. Cette vulnérabilité amplifie le risque de vivre plusieurs répercussions, entre autres dans le domaine scolaire. Ce mémoire donne la parole à des adolescents afin d’explorer leur expérience quant 1) aux stresseurs qu’ils vivent à l’école secondaire et 2) à l’influence de la pandémie de la COVID-19 sur ces stresseurs scolaires. Pour ce faire, une méthode qualitative est mobilisée – le Photovoix – dont la pertinence est reconnue pour rejoindre facilement les jeunes, permettre une compréhension riche qui diffère d’autres méthodes. Ce mémoire s’inscrit dans les activités offertes aux écoles secondaires du Québec qui participent à un programme de développement de compétences psychosociales (Hors-Piste, Centre RBC d’expertise universitaire56). Les activités de ce mémoire avanceront les connaissances sur les stresseurs scolaires des adolescents québécois, particulièrement en temps de pandémie, tout en permettant aux participants de se développer sur plusieurs plans.

Pascale Rousseau
Candidate au Doctorat en linguistique - didactique des langues à l’Université Laval, supervisée par Catherine Maynard

Les effets d’une intervention concertée visant le développement de la langue scolaire chez des élèves allophones scolarisés en classe ordinaire au secondaire sur leurs connaissances lexicales et leurs apprentissages en science

Les élèves allophones immigrants nouvellement arrivés, définis ici comme des élèves ayant des répertoires linguistiques pluriels au sein desquels le français québécois constitue une langue seconde (L2), sont de plus en plus nombreux dans les classes ordinaires. Or, cette intégration d’élèves dont la maîtrise du français est encore à consolider représente un défi pour ceux-ci en raison du besoin de dépasser la langue de conversation pour une langue dite scolaire (Cummins, 1981) et pour leurs enseignants, car accueillir en même temps des élèves allophones, du régulier et à besoins spéciaux exige d’apprendre à répondre à plusieurs types de besoins en même temps (MEQ, 2020; McAndrew, 2015). Cette recherche quasi-expérimentale vise à répondre à la question suivante : Une intervention concertée visant le développement de la langue scolaire améliore-t-elle les connaissances lexicales et les apprentissages en science? L’originalité de ce projet est triple : 1) dans une perspective inclusive, il s’intéresse tant à ces effets chez des élèves allophones que francophones; 2) en étudiant la relation entre ces effets et les apprentissages en science, il souhaite accroître les connaissances scientifiques sur la réussite scolaire; 3) il vise à favoriser la réussite scolaire et l’intégration des élèves allophones au secondaire en région, une population scolaire peu étudiée par les chercheurs québécois.

 

Camille Jutras Dupont
Candidate au doctorat en Éducation à l’Université du Québec à Montréal, supervisée par Annie Dubeau

Profils motivationnels, d’autorégulation et de réussite d’élèves réalisant une formation professionnelle impliquant un dispositif de formation individualisée

La formation professionnelle du secondaire présente des avantages considérables pour la société québécoise. Cette filière d’études permet annuellement à plusieurs Québécois d’obtenir une première qualification et contribue ainsi directement à l’atteinte du premier objectif de la politique de la réussite éducative, soit de « [p]orter à 90 % la proportion des élèves de moins de 20 ans qui obtiennent un premier diplôme ou une première qualification » (MEES, 2017, p. 32). Néanmoins, malgré les avantages que présente la formation professionnelle, elle demeure une filière éducative peu empruntée par les jeunes Québécois (Cournoyer et al., 2016). Face à ce constat, les centres de formation professionnelle recourent de plus en plus au dispositif de formation individualisée pour assurer la pérennité de plusieurs de leurs programmes de formation (Légis Québec, 2021). Cette étude à devis mixte séquentiel explicatif vise à documenter les facteurs de risque et de protection individuels, scolaires, familiaux et sociaux associés à l’anxiété de performance chez les élèves du secondaire fréquentant des programmes pédagogiques particuliers. Les résultats issus de ce projet de recherche impacteront positivement la société québécoise puisqu’ils alimenteront deux enjeux associés à la politique québécoise de la réussite éducative : pratiques éducatives et pédagogiques de qualité et (2) des ressources et des infrastructures de qualité et prêtes pour l’avenir (MEES, 2017).

Toutes nos félicitations aux récipiendaires!